Arte, tome 1
- Minet
- 25 oct. 2018
- 2 min de lecture

Auteur : Kei Ohkubo
Type d'ouvrage : Manga
Nombre de pages : 193 pages
Genre : Historique
Lu en français / Format papier
Résumé :
Florence, début du 16e siècle.
Dans ce berceau de la Renaissance, qui vit l’art s’épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville…
Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n’était pas concevable qu’une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail. Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d’Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette aristo déjantée ?
Vous savez, personne n'a daigné m'écouter, juste parce que je suis une fille, mais vous, vous avez bien voulu regarder mes dessins, écouter ce que j'avais à dire, et rien que pour ça, je suis très heureuse!
Mon avis :
Une jeune fille de bonne famille qui quitte tout pour devenir peintre en pleine renaissance italienne, c'est un thème de manga original !
La reconstitution historique et l'ambiance me semblent d'ailleurs convaincantes, on a bien l'impression de parcourir les rues de Florence au XVI siècle, que ce soit dans les situations ou dans la foule de petits détails dans le dessin. On sent que la mangaka s'est particulièrement fait plaisir avec les costumes.

Les graphismes sont réussis, clairs et minutieux, très détaillés. Il n'y a que les visages qui sont parfois un peu en dessous lorsque les personnages sont représentés de ¾, ça m'est arrivé de trouver qu'ils louchaient, ou qu'ils avaient le nez un peu haut. Ça reste quand même du beau travail, agréable à parcourir, à s'attarder sur tel ou tel détail.
Malgré son côté « empouvoirement » féministe très prononcé qui ne peut que faire du bien, le manque de finesse de l'histoire ne la rend pas très crédible. Les événements sont amenés de façon très peu subtile, et le caractère archétypal des personnages (la jeune fille naïve mais tellement pleine de volonté qu'elle déplace des montagnes, son mentor ténébreux qui s'avère avoir un cœur d'or sous sa carapace de grincheux) n'aide pas vraiment à y apporter de la profondeur. Cela viendra peut-être au fil des tomes !
C'est une lecture légère et sympathique malgré ses bons sentiments trop prononcés.
En bref :

Et oui. Des fois j'ai l'impression que le seinen est bien plus fourre-tout que n'importe quel type de manga (y en a certains que je classerais volontiers en josei, d'autres en shonen ou shojo améliorés...). Mais j'ai arrêté d'essayer de comprendre les subtilités de ces classifications. Je me dis que ces décalages doivent être le fruit de la différence entre la culture japonaise et la culture française, on ne considère pas les choses sous le même angle.
Ah oui, c'est classé comme un seinen ? C'est étonnant, ça reprend tellement les codes du shojo ! L'héroïne, le design et la façon de réagir des personnages, le message ultra positif...
Ah, ça y est, tu t'es lancée ! Ton avis rejoint assez le mien, même si je pense que tu es plus intransigeante que moi sur l'aspect cliché/archétypal ^^.
A force de lire beaucoup de manga, j'ai appris à fermer les yeux sur certaines choses pour les laisser passer, me disant que ça fait partie intégrante de la culture manga et qu'on ne peut pas éviter d'en avoir un minimum. Mais c'est vrai que j'apprécie vraiment quand de temps en temps un auteur parvient à prendre tout ça à contre-pieds (Même si c'est plutôt rare).
Sur Arte j'aime surtout le message et la positivité contagieuse. Je trouve juste ça curieux que la série soit classée Seinen alors que l'héroïne est…