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La Fille automate



  • Auteur : Paolo Bacigalupi

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 638 pages

  • Genre : Science-fiction

Lu en français / Format papier


Résumé :


Dans un futur proche où le tarissement des énergies fossiles a radicalement modifié la géopolitique mondiale, la maîtrise de la bio-ingénierie est devenue le nerf d'une guerre industrielle sans merci. Anderson Lake travaille à Bangkok pour le compte d'un géant américain de l'agroalimentaire. Il arpente les marchés à la recherche de souches locales au coeur de bien des enjeux. Son chemin croise celui d'Emiko, la fille automate, une créature étrange et belle, créée de toutes pièces pour satisfaire les caprices décadents des puissants qui la possèdent, mais désormais sans plus d'attaches.

Les gens se bousculent autour d'elle en essayant de lire, ils se poussent pour s'approcher, se glissent, ils pensent tous qu'elle est l'une d'entre eux. Ils lui permettent tous de vivre uniquement parce qu'ils ne la voient pas telle qu'elle est.

 

Mon avis :

Au début. Je. N'ai. Rien. Compris. Ce qui ne m'a pas empêchée d'être intriguée, happée dès les premières pages de ce roman dense au pessimisme presque envoûtant.

Entre l'action qui se déroule à Bangkok et tout le vocabulaire thaï, les différentes factions qui se déchirent, et le monde futuriste, on met du temps à prendre ses marques (d'ailleurs, je ne suis même pas sûre d'avoir réussi à bien situer qui était qui au niveau des différents camps). Il faut savoir être patient pour voir se dessiner les enjeux, le contexte : l'effondrement du pétrole, la corruption, les épidémies qui emportent tant les êtres humains que la végétation, et donc la famine qui en découle, la corruption, les gigantesques entreprises agroalimentaires et leurs produits génétiques, la corruption, les différents ministères thaïs en lutte pour le pouvoir, la corruption, le génocide des chinois en Malaisie, la corruption... L'avenir envisagé par l'auteur est des plus sombres, chaque étincelle d'espoir mouchée.

Le rythme de l'intrigue est un peu lent, j'ai même parfois eu l'impression de longueurs, mais avec un univers si riche et complexe, ça n'est pas un mal, au début du moins : il faut prendre le temps de s'acclimater à l'univers. La fin, en revanche, est un peu précipitée. Certains éléments semblent expédiés.

Les personnages sont à l'image de l'univers : très variés, marqués par la vie, complexes, très nuancés. Pourtant, je me suis peu attachée à la plupart. Il n'y a véritablement qu'Emiko l'automate qui a attiré toute ma sympathie, mais même si elle titre l'ouvrage et est très présente dans le résumé, ça n'est pas le cas dans le roman. Elle apparaît tardivement, ses chapitres sont rares et courts.

La plume de l'auteur est vraiment très belle, riche et travaillée mais sans envolées prétentieuses.

Un excellent roman de SF à la hauteur de ses ambitions qui malgré quelques défauts mérite largement ses prix.

En bref :






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