top of page
  • Photo du rédacteurMinet

La main gauche de la nuit



  • Auteur : Ursula Le Guin

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 333 pages

  • Genre : Science-fiction

Lu en français / Format numérique


Résumé :


Sur Gethen, la planète glacée que les premiers hommes ont baptisée Hiver, il n’y a ni hommes ni femmes, seulement des êtres humains. Des androgynes qui, dans certaines circonstances, adoptent les caractères de l’un ou l’autre sexe. Les sociétés nombreuses qui se partagent Gethen portent toutes la marque de cette indifférenciation sexuelle. L’Envoyé venu de la Terre, qui passe pour un monstre aux yeux des Géthéniens, parviendra-t-il à leur faire entendre le message de l’Ekumen ?

Il faut prévenir le Premier Mobile que, à moins qu'il ne soit très sûr de lui, ou sénile, il souffrira dans son amour propre. Les hommes veulent qu'on considère leur virilité, les femmes qu'on apprécie leur féminité, aussi subtils et indirects soient les signes de reconnaissance et d'appréciation. Sur Hiver, ils n'y en aura pas. On est respecté ou jugé seulement en tant qu'être humain. C'est une expérience épouvantable.

 

Mon avis :

Sur la planète Gethen, les gens ne sont ni homme ni femmes, ils sont hermaphrodites durant une période de rut, et asexués le reste du temps. Ce que ça change ? Tout, ou presque. Ils ne sont pas biaisés par des préjugés, bons ou mauvais, sur le genre, leur vision de la sexualité est très différente, chacun peut tomber enceint après un rapport sexuel. Le fonctionnement de pensée des personnages est vraiment très différent de celui de nos sociétés actuelles, c'est à la fois très déroutant et pourtant... À travers cette plume de génie, on les sent pourtant humains, tantôt forts, tantôt fragiles, pleins de doutes.

Je suis impressionnée par l'univers aussi riche que complexe qu'Ursula Le Guin a réussi à créer en si peu de pages, sans étouffer le lecteur de détails qui alourdissent la lecture. Les sociétés que le narrateur, étranger à cette planète, visite sont vraiment très complètes, crédibles, avec leurs codes (souvent très retors !) bien à elles.

Je m'y suis souvent sentie un peu perdue, étrangère.

J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages au début, trop étrangers pour les uns, trop perdu pour l'autre, mais la relation entre Aï l'émissaire et Estraven l'autochtone est tissée avec tant de finesse que j'ai fini par me sentir touchée.

L'intrigue est intéressante, et il y a même une part d'aventure, mais on sent que c'est plutôt un prétexte au propos de l'auteure qu'une histoire à proprement parler. C'est un roman qui pousse vraiment à la réflexion, qui ne nous laisse pas nous reposer sur nos acquis. Je me suis souvent dit à la lecture que ce livre ne méritait pas la façon dont je l'ai lu. Distraite, fatiguée, à picorer un chapitre par-ci, trois paragraphes par là et se demandant ensuite pourquoi je confondais tous les noms. Je suis certaine d'être passée à côté de pas mal de subtilités (une excuse pour le relire ?). C'est une lecture qui mérite qu'on lui prête attention.

La main gauche de la nuit est un classique qui commence à compter ses décennies, mais dont l'intelligence n'a pas pris une ride.

En bref :






0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page