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L'homme qui savait la langue des serpents



  • Auteur : Andrus Kivirähk

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 381 pages

  • Genre : Fantasy, conte

Lu en français / Format papier


Résumé :

Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves, un roman à l’humour et à l’imagination délirants.

Toutes ces merveilles ne le firent pas changer de mine, même quand je lui dessinai un râteau sur le mur avec un bout de charbon.
"J'ai déjà vu ça. Ici, ça ne sert à rien."
Ce propos me sembla incroyablement stupide et archaïque. Comment ? Une fois qu'un objet aussi passionnant que le râteau a été inventé, il y a forcément quelque chose à en faire !
 

Mon avis :

Je me suis glissée avec une étonnante facilité dans l'univers de cette fable satirique estonienne. Malgré son côté biscornu, du peuple sylvestre parlant la langue des serpents aux filles qui ne résistent pas au charme des ours en passant par... tout le reste, tout nous semble familier et aller de soi au bout de quelques pages seulement, sans que l'émerveillement ne cède toutefois à cette fausse normalité.


L'écriture de l'auteur est aussi agréable à lire que son ironie est acérée. Kivirähk épingle les sentiments de ses personnages, les travers de cette société imaginaire avec une finesse indéniable. Sous sa plume, on passe sans transition de l'émerveillement à la mélancolie, du rire à la colère.


On s'attache rapidement aux personnages, tous hauts en couleur.

Le narrateur est particulièrement touchant, alors qu'il se voit devenir au fil des pages le dernier. Le dernier quoi ? Le dernier tout. Dernier membre d'une culture moribonde, qui voit son peuple disparaître au profit de cette moderne et alléchante chrétienté, qui fait face tant aux irréductibles qui s'accrochent si bien à leur vieille culture qu'ils la défigurent qu'à ceux qui l'ont si bien reniée qu'ils en perdent toute la sagesse. C'est l'un des points discutables du roman, d'ailleurs, que seul le héros ou presque paraisse doué de raison dans ce monde imbécile et fou.


 

En bref :







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