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Les annales du Disque-Monde, tome 35 : Déraillé



  • Auteur : Terry Pratchett

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 496 pages

  • Genre : Fantasy, humour

Lu en français / Format papier


Résumé :

Le jeune Richard Simnel le sait : son invention va révolutionner le Disque-Monde. La Poutrelle-de-fer, puisque c'est son petit nom, se déplace grâce à la vapeur. Il ne manque plus qu'un mécène pour financer le projet à grande échelle. Pour ce faire, il se rend à Ankh-Morpork où, justement, Henri Roi cherche à rendre sa fortune moins malodorante. La locomotive est née, ainsi que, forcément, La Compagnie du Chemin de fer à la tête de laquelle est placé, par le Patricien Vétérini, Moite von Lipwig, ex(?)-escroc, nouveau ministre des Postes et vice-président de la Banque royale. Mais le progrès n'est pas du goût de tous, et dans l'ombre se trament des attentats menés par des fondamentalistes nains.


C'est ça l'ennui, vous voyez. Quand on a la haine à la bouche depuis aussi longtemps, on ne sait plus comment la cracher pour s'en débarrasser.

 

Mon avis :


Terminus, tout l'monde descend !


C'est avec une boule dans la gorge que j'ai tourné la page du dernier opus du Disque-Monde. Plus de voyages sur ce monde plat porté par quatre (cinq !) éléphants sur le dos d'une tortue qui vogue dans l'espace, plus de rencontres avec ces personnages plus dingues et attachants les uns que les autres. Bon, je dramatise : je n'ai pas fini les aventures de Tiphaine Patraque, il me reste encore un peu de temps sur ce bon vieux Disque-Monde, Miyard !

Cet ultime tome, pourtant plein de panache et de fumée, m'a moins embarquée que je l'espérais, le pincement au cœur mis à part. Les thèmes chers à Pratchett sont toujours bien présents, le vivre ensemble, la tolérance, le fanatisme religieux, la révolution industrielle... Mais mes éclats de rire fréquents d'ordinaire se sont mués ici en vagues gloussements espacés. Les traits d'humour sont moins percutants, la satire moins mordante.

L'intrigue est poussive, comme une locomotive trop chargée. Elle met du temps à démarrer et ne décolle pas tout à fait vraiment, encombrée par une foule de petites choses qui rendent l'histoire certes plus crédible (les discussions avec les propriétaires terriens pour le tracé de la voie ferrée, les détails sur le wagon-restaurant, les commodités, les guides touristiques... et tout ce qui fait partie d'un voyage) mais qui additionnées ne sont pas forcément passionnantes.

Moite n'a jamais été un de mes personnages favoris, mais il est heureusement bien entouré. Henri Roi, Vimaire, Vétérini... Aucun ne s'est vraiment démarqué, même si j'ai apprécié les retrouver une dernière fois. J'ai juste été un peu dubitative concernant Vétérini, que j'ai trouvé amolli : c'est un personnage qui a toujours plusieurs coups d'avance, alors le voir suivre à contre-coeur l'apparition de la machine à vapeur ne m'a pas convaincue. D'ordinaire, il aurait déjà prévu et planifié à son avantage toutes les possibilités de cette avancée technologique avant même qu'elle ne soit inventée.

Au bout de 35 tomes et vu la maladie qui pesait sur l'auteur lors de l'écriture de cette œuvre, je pense que l'indulgence est de mise... Cela reste quand même une bonne lecture, intelligente et bien écrite. La déception n'est là que parce que Pratchett m'a habituée à l'excellence.


 

En bref :





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