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Le chant du coucou



  • Auteur : Frances Hardinge

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 432 pages

  • Genre : Romance

Lu en français / Format papier


Résumé :


Ce qui bougea en premier, ce furent les yeux, les yeux superbes de verre gris-vert. Ils pivotèrent lentement pour se fixer sur le visage de Triss. Puis la petite bouche frémit, s’ouvrit pour parler. « Qu’est-ce que tu fais là ? Pour qui tu te prends ? C’est ma famille. » Quand Triss se réveille à la suite d’une noyade dont elle a réchappé, elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond : elle est prise de fringales incoercibles, elle se réveille la nuit des brindilles dans les cheveux, et sa sœur a peur d’elle.

Nous vivions dans les régions reculées, au fond des forêts, dans les montagnes désolées, là où personne n'allait. Parce que personne ne connaissait ces pays. Des pays perdus. Qui ne figuraient sur aucune carte. Et... c'était ce qu'il nous fallait. Nous ne pouvons pas survivre là où règne la certitude, où tout est connu, cartographié, commenté, divisé en colonnes. La certitude nous empoisonne.
 

Mon avis :

C'est un joli roman, avec son atmosphère inquiétante, dérangeante, et pourtant curieusement féerique. Parce que c'est bien d'un conte de fées dont il s'agit, même si elles ne sont jamais nommées comme telles. Il y a un côté « folklore à l'ancienne » dans cette histoire de changelin qui m'a bien plu à la fois modernisé, mais qui garde un charme désuet dans cette Angleterre des années 20 éclairée au gaz, qui se relève de la dernière guerre et qui découvre le jazz.

L'écriture est vraiment belle, elle m'a accroché dès que j'ai feuilleté le roman en librairie, et c'est ce qui a achevé de me décider à me le procurer, même si le thème et la couverture me faisaient déjà de l’œil. Poétique et assez onirique avec ses métaphores biscornues, elle n'en reste pas moins fluide et accessible.

J'ai eu un peu de mal à m'attacher aux personnages au début, et ça créait une sorte de distance émotionnelle qui me donnait l'impression de ne pas apprécier le roman autant qu'il le fallait, même si ça restait agréable à lire. Et puis petit à petit, ils ont commencé à se dévoiler dans toute leur (in)humanité, leurs différentes facettes, leurs échecs... Et là, j'ai vraiment accroché. Les liens entre les protagonistes (surtout les deux sœurs) deviennent vite la part la plus importante de l'intrigue, personne n'est tout noir ou tout blanc, chacun se révèle finalement aussi changeant que les Adjacents. Violet, les parents Crescent, Monsieur Grace ou même l'Architecte et son peuple, tout le monde a droit a un développement digne de ce nom.

La relation entre Triss et Pen est vraiment touchante de justesse, c'est un duo qui évolue énormément, même si elles paraissent souvent un peu trop matures pour leur âge. J'ai eu une préférence pour Pen, qui de sale môme insolente se révèle vite déterminée et sensible.

Ce n'est pas un coup de cœur et je ne sais pas si cette lecture laissera un souvenir impérissable ou si elle se changera en réminiscence fugace, mais je l'ai vraiment appréciée sur le moment.

En bref :






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