Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Roman
Nombre de pages : 288 pages
Genre : Fantasy, humour
Lu en français / Format papier
Résumé :
Dans la cité dangereuse et saugrenue d'Ankh-Morpok, au bord de la mer circulaire, débarque un personnage insolite : chétif, inoffensif en apparence. Attention pourtant, le bonhomme est dangereux, il appartient à une espèce redoutable, celle des touristes.
Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos d'une tortue. À Ankh-Morpork, l'une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes. Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'aux rebords du Disque. Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : c'était un touriste...
La seule raison pour s'engager entre les mâchoires de la Mort, c'est qu'on peut comme ça lui voler ses dents en or.
Mon avis :
Une relecture du premier tome des Annales du Disque-monde prend pour moi des allures de retour aux sources : c'est ma série préférée (ex aequo avec A la Croisée des mondes de Pullman, quand même). Ça me fait tout bizarre de le relire après tant d'années, et surtout après avoir lu pratiquement tout le reste de la série.
Les premiers tomes n'ont jamais été mes préférés. Je crois que si j'avais commencé par le début, je n'aurais pas continué la série. La huitième couleur est une parodie divertissante de fantasy, mais ça ne reste qu'une parodie : souvent, ça ne va pas chercher plus loin que le rire alors que l'humour des tomes suivants est enrichi d'une analyse et d'une satire de notre propre monde que je trouve aussi mordantes que délicieuses.
Il y a un petit côté kitch que j'ai trouvé un peu mal vieilli. J'ai trouvé les formulations un peu brouillon, un poil tarabiscotées, j'ai parfois dû relire certaines phrases avant d'en comprendre toute la portée et de me mettre à rigoler. C'est un de ses premiers romans et ça se sent un peu.
Mais l'essentiel est là : on se marre. On va de surprise en surprise et on ne peut que s'émerveiller de l'imagination débordante et truculente de Pratchett ! Ça n'a aucune limite ! Ça a l'air de partir dans tous les sens et pourtant, ça reste curieusement cohérent. L'univers est inspiré des clichés de la fantasy et pourtant, il est incroyablement original et fouillé (et ce n'est que le début !). Rincevent est un excellent anti-héros, son inaptitude crasse comme sa lâcheté le rendent curieusement attachant et rafraîchissant.
Ce roman n'est pas dénué d'imperfections, mais il a le mérite d'être le point de départ d'une œuvre incroyablement riche, originale, drôle et intelligente.
En bref :
Dans la même série :