The Unwritten, Tome 1
- Minet
- 23 sept. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 oct. 2018

Auteur : Mike Carey & Peter Gross
Type d'ouvrage : Comics
Nombre de pages : 328 pages
Genre : Fantasy
Lu en français / Format papier
Résumé :
Tommy Taylor est le personnage principal du plus grand succès de l’histoire de l’édition. Le jeune magicien, vedette d’une série de treize romans fantastiques, est un authentique buzz planétaire. Tom Taylor étant également le nom du fils de l’écrivain et la supposée source d’inspiration du héros, les fans de la saga lui vouent un véritable culte depuis plusieurs années. Vivant au centre d’un cirque médiatique sans précédent et gérant l’héritage culturel de son père depuis la mystérieuse disparition de ce dernier, il enchaîne les festivals, les séances de dédicace, les émissions de télé et les avant-premières au cinéma. Lorsque son identité est subitement mise en doute lors d’une conférence de presse, Tom Taylor est confronté à un étrange groupe d’individus qui, dans l’ombre, semble tirer les ficelles de la littérature mondiale.
Les philosophies sont des histoires. La célébrité est une histoire. Les religions sont des histoires. Nous vivons tous dans la cave de Platon et nous avons couvert les murs de fictions. Les histoires sont la clé. Mais pour s'en servir, il faut s'en extraire.
Mon avis :
Tom Taylor vit depuis toujours dans l'ombre de Tommy Taylor, petit sorcier que son père romancier a créé à son image... Mais son identité commence à soulever des questions. Est-il vraiment le fils de cet écrivain disparu depuis dix ans, un imposteur prêt à tout pour la fortune ou... est-il le vrai Tommy Taylor ?

J'ai vraiment adoré comment est traitée la question de l'identité du personnage principal de ce comics, je l'ai trouvée bien plus profonde que je ne me l'imaginais. Si on se doute rapidement de ce qu'il en est, ça n'est pas le plus important, mais plutôt les implications que peuvent avoir cette identité sur la réalité, sur autrui. Cette œuvre graphique ne rend pas hommage aux livres comme s'ils étaient une chose morte qu'il ne fallait pas oublier, elle s'empare de la littérature, elle joue avec, un peu à la manière de Jasper Fforde avec Thursday Next.
Entre le questionnement sur l'identité du protagoniste et la déclaration d'amour littéraire, l'intrigue est menée tambour battant. Chaque fois qu'on pense avoir résolu une question, celle-ci en soulève d'autres, nous tenant en haleine tout au long du récit, il faut au moins une seconde lecture pour l'apprécier à sa juste valeur (il faut dire que j'ai dévoré le volume à ma première lecture).
Le graphisme est ma seule petite déception. La couverture déchire, ainsi que les couvertures de chaque chapitre, elles sont vivantes, vibrantes. Mais le dessin des planches en lui-même est bien en-dessous, alors qu'il s'agit apparemment du même dessinateur. Je l'ai trouvé trop lisse, parfois peu expressif.
En bref :

Espérons que cette pratique disparaisse, alors, ou au moins s'atténue. C'est bête, mais je me sens flouée quand je feuillette un comics en librairie et que le contenu n'a rien à voir graphiquement avec la couverture. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai mis du temps à m'intéresser à cette branche de la littérature.
Ils ont tout compris au marketing, les saligauds !
Là où c'est le plus marquant pour moi, c'est sur Fables, une des premières séries comics que j'ai acheté, où les couvertures sont assurées par un artiste de renom et à chaque chapitre tu as un dessinateur différent dont la qualité de dessin (d'après mon baromètre/goût personnel) va de médiocre à correcte. Quand on est très sensible au dessin, c'est décevant, voire rageant. Pas étonnant qu'on finisse par lire les comics d'un nombre d'artistes restreint dont on sait que la qualité graphique sera au rendez-vous et à la hauteur de la couverture. Mais j'ai l'impression que c'est une pratique qui commence à disparaître. Il semble y avoir une vraie demande sur le…
Ah, ceci explique cela pour les couvertures ! Je n'aime pas non plus cette façon de procéder, la couverture est censée refléter ce qu'on trouve dans un livre, à plus forte raison dans une oeuvre graphique.
Il a enfin rejoint ma PAL ! Je l'ai rapidement feuilleté, c'est vrai que le dessin est plutôt décevant quand on voit celui de la couverture... (signée Yuko Shimizu au passage, tout comme les illustrations de chapitre ;) ) C'est ce qui m'a souvent chagrinée avec les comics, ces dessins de couverture qui vendent du rêve et les planches qui sont totalement différentes. J'ai du mal avec leur principe de séparation de tous les postes et leur tendance à alterner les artistes en cours de route. C'est exactement le genre de choses qui ont le don de me perturber !
Peut-être qu'il fera la préface des tomes suivants. :P Marketing ou non, pour une fois, ça n'est pas (trop) tombé à côté, je vois le pourquoi de la comparaison même si ça n'est évidemment pas du Gaiman (et encore heureux, je préfère une oeuvre qui a une patte unique plutôt qu'une imitation).