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À l'est d'Eden

Dernière mise à jour : 1 avr. 2019



  • Auteur : John Steinbeck

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 785 pages

  • Genre : Classique

Lu en français / Format papier


Résumé :


Dans cette grande fresque, les personnages représentent le bien et le mal avec leurs rapports complexes. Adam, épris de calme. Charles, son demi-frère, dur et violent, Cathy, la femme d'Adam, un monstre camouflé derrière sa beauté, ses enfants, les jumeaux Caleb et Aaron. En suivant de génération en génération les familles Trask et Hamilton, l'auteur nous raconte l'histoire de son pays, la vallée de la Salinas, en Californie du Nord. Pour cette œuvre généreuse et attachante, John Steinbeck a reçu le prix Nobel de littérature.


Comme la plupart des gens qui ne savent pas parler, Charles écrivait avec plénitude. Il disait sa solitude et ses perplexités, il mettait sur papier bien des choses qu'il ignorait sur lui-même.
 

Mon avis :

Je crois toujours que mes coups de cœur sont mûris par le temps, que je ne sais pas forcément qu'ils en sont lorsque je les lis et qu'ils en deviennent quand je me rends compte qu'ils tournent en boucle dans ma tête longtemps après les avoir reposés. Et puis en fait, il en a des comme ça. De ceux dont, au bout de quelques pages à peine, m'obligent à les poser un instant pour me dire « Waouh. C'est un putain de bon bouquin. » J'aimerais être polie, mais parfois ça n'est pas possible.

Steinbeck prend son temps pour poser son ambiance, décrire ses paysages, mais en trois lignes à peine, il donne si bien vie à ses personnages qu'on dirait qu'on les connaît personnellement depuis toujours.

Comme le roman suit deux familles sur plusieurs générations, ça fait un paquet de personnages. On pourrait croire qu'on s'y perdrait, que certains seraient plus développés que d'autres, que deux caractères se ressembleraient trop, qu'on sauterait d'une génération à l'autre sans avoir le temps de s'y attacher. Il n'en est rien.

J'avais un peu d'appréhension au début du livre, parce que les premiers personnages féminins évoqués me semblaient ternes ou méprisables : femmes au foyer bigotes et effacées ou salope psychopathe, le choix me paraissait réducteur. Mais elles sont au fil des pages tout aussi développées que leurs confrères, et on se surprend à avoir autant d'affection pour la sévère Liza que pour Samuel le fantasque, tant pour Olive et Dessie que pour Tom ou Lee... Même pour Cathy, que je n'ai pas réussi à détester.

Chacun est minutieusement ciselé, criant de vérité, attachant. À travers eux se dessine une belle fresque de l'Amérique, d'une époque, d'une tranche sociale, le tout teinté de spiritualité. Mais au final, ce qui est dépeint mot après mot est universel. C'est un magistral portrait de l'humanité.

J'ai également apprécié la mise en abîme de l'auteur qui apparaît comme personnage dans son propre roman, et me demande du coup dans quelle mesure ce dernier est biographique.

J'avais lu plusieurs des œuvres de Steinbeck dans mon enfance et mon adolescence et si mes souvenirs sont flous, je sais que j'avais apprécié mes lectures (sauf le Poney rouge qui m'a traumatisée), même si je pense être passée à côté de beaucoup de leurs qualités. Je voulais donc le redécouvrir avec un œil d'adulte et, tant qu'à faire, avec un roman qui m'était nouveau. Et après ce coup de foudre monstrueux, je sens qu'il va y en avoir d'autres...

En bref :






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