top of page
  • Photo du rédacteurMinet

Le Fleuve céleste

Dernière mise à jour : 19 nov. 2018



  • Auteur : Guy Gavriel Kay

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 736 pages

  • Genre : Fantasy, Historique

Lu en français / Format papier


Résumé :


Restaurons la gloire passée de la Kitai, Reprenons nos fleuves et nos montagnes Et offrons-les en tribut loyal à notre auguste empereur. Voici l’histoire de Ren Daiyan, le fils d’un obscur archiviste d’une lointaine province de la Kitai. Il rêve de victoires et d’exploits ; il rêve de restituer à l’empire les Quatorze Préfectures tombées aux mains des barbares. Un long cheminement l’attend, mais vers quel destin ? Car la glorieuse Kitai d’antan n’est plus et les cavaliers des steppes du Nord menacent son intégrité, sous le gouvernement de l’empereur Wenzong, mélancolique esthète, et d’une cour déchirée par des factions en conflit permanent que seule unit la crainte d’un coup d’État militaire. C’est aussi l’histoire de Lin Shan, l’enfant unique d’un gentilhomme de la cour, cultivée plus qu’il n’est convenable à une femme. Si elle scandalise les bien-pensants, elle charme l’empereur par ses talents de poétesse. Farouchement indépendante mais bridée par sa condition, elle est l’image même d’une civilisation suprêmement raffinée mais en crise.

Je ne puis empêcher les feuilles de tomber. Car c’est enfin l’histoire d’un monde qui s’apprête à basculer sous les étoiles du Fleuve céleste. Après la Chine des Tang dans Les Chevaux célestes, c’est de la fin des Song du Nord, trois siècles et demi plus tard, que s’inspire Guy Gavriel Kay dans Le Fleuve céleste.

Le pinceau du scribe est l'arc du guerrier. Les lettres qu'il dessine sont des flèches qui doivent toucher leur cible sur la page. Le calligraphe est un archer ou un général sur le champ de bataille. Quelqu'un l'a écrit il y a bien longtemps. Tel est son état d'esprit ce matin. Elle est en guerre.

 

Mon avis :

Depuis le temps que j'entendais chanter les louanges de Guy Gavriel Kay, j'étais presque intimidée de commencer à lire ce livre !

Comme c'est son deuxième roman qui se situe dans la Kitai, cette Chine médiévale imaginaire, j'avais un peu peur d'être gênée dans la compréhension de l'histoire ou dans le plaisir de lecture par manque de référence mais ça n'a pas du tout été le cas. Plusieurs centaines d'années séparent les deux intrigues.

C'est un livre au style particulier, à éviter si vous êtes en quête de rythme effréné, de rebondissements et d'action à tout va. Non. Pour l'apprécier à sa juste valeur, Il vaut mieux laisser de côté l'impatience et se laisser porter par les mots tels les flots d'un fleuve, lents mais puissants. C'est vraiment très bien écrit. Les phrases sont belles et travaillées sans donner une impression de laborieux. La Kitai est un pays décrit avec une richesse de détails incroyable et on sent l'érudition minutieuse de l'auteur pour la rendre aussi vivante et vraisemblable. C'est impressionnant comme il a réussi à rendre l'ambiance de son livre aussi prégnante. C'est sans conteste le grand plus du roman, même pour les lecteurs qui comme moi ne sont pas spécialement attirés par les fictions historiques aussi pointues.

Concernant les personnages, je suis plus mitigée. Ils sont tous crédibles, dépeints avec finesse. Même les personnages les plus secondaires accèdent l'espace de quelques pages au devant de la scène, faisant part aux lecteurs de leur point de vue. On a grâce à eux une vision très diversifiée de l'intrigue et de l'univers.

Mais je me serais volontiers passée de l'aspect « élu » de Ren Daiyan, le héros. Sous une plume aussi maîtrisée que celle de Guy Gavriel Kay, cela paraît un artifice si... puéril, si futile ? C'est un personnage qui a les épaules assez larges pour se passer d'un tel prétexte, d'une quelconque destinée comme moteur.

Quant à Lin Shan, c'est une déception totale. Elle est tout d'abord présentée comme un personnage vraiment intéressant mais au fil des pages, elle perd complètement en intérêt. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se transforme en Mulan et boute les Altaï hors de Kitai, certes... Elle passe les ¾ du volume à faire office de plante verte ! Je comprends les contraintes concernant les femmes liées à l'époque dont l'auteur s'est inspiré, mais quel intérêt d'avoir un personnage féminin soit-disant hors des convenances pour qu'elle soit une potiche comme toutes les autres ? Dommage. Très dommage.

Malgré le bémol concernant les personnages principaux, c'était une très belle découverte et je ne manquerais pas d'explorer le passé de la Kitai avec les Chevaux Célestes !

En bref :





  • Dans la même série :

0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page