Auteur : Christelle Dabos
Type d'ouvrage : Roman
Nombre de pages : 608 pages
Genre : Fantasy, Young Adult, Steampunk
Lu en français / Format papier
Résumé :
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même, avait dit le grand-oncle. Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu'ils sont, ils pourront jamais.
Mon avis :
Je suis immédiatement tombée sous le charme de ce délicieux petit roman, happée dès les premières pages.
J'ai eu un coup de cœur tout particulier pour l'écriture et l'univers ! Le monde a éclaté en morceaux, arches de terre flottant au-dessus d'une mer de nuages. Chaque arche est dominée par un Esprit de famille, sorte de divinité ancestrale qui confère des pouvoirs magiques à ses descendants humains. J'ai particulièrement apprécié l'ambiance de l'arche d'Anima et les particularités de ses habitants, toutes en rapport avec les objets. C'est le genre d'endroit où on se sent tout de suite chez soi. J'ai eu plus de mal à apprécier l'ambiance glaciale et retorse du Pôle, même si les pouvoirs de ses habitants sont fascinants. C'est un monde riche dans lequel on se plonge très rapidement, porté par la plume de l'autrice, pleine de finesse et d'imagination, avec cette petite étincelle qui la rend unique et vivante, toute en douceur et fantaisie.
L'intrigue est sympathique aussi mais il y a de grosses longueurs aux trois-quarts du roman. Cette stagnation est vraiment frustrante, même si tout repart vers la fin du roman.
On s'attache vite à Ophélie, l'anti-héroïne du roman. Pas spécialement jolie, discrète au point de paraître passive et sans caractère (je vous rassure, il n'en est rien), extrêmement maladroite... L'héroïne maladroite est un cliché un peu trop récurrent à mon goût, mais il y a ici une vraie raison à cela, ça n'est pas juste un artifice grossier pour la rendre plus proche du lecteur. Et puis je suis dingue de son écharpe, je veux la même ! *.*
Thorn, le personnage masculin, est intriguant et lui aussi attachant... à sa façon pas attachante du tout. Froid et rigide, il n'a rien d'un prince charmant, et de fait, on évite le fameux coup de foudre mielleux qu'on retrouve trop souvent dans la littérature YA.
Les personnages secondaires, quoique approfondis plus sommairement, ont chacun un caractère bien brossé qui les rend agréables à suivre.
Un livre à mettre entre toutes les mains !
En bref :
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