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Meg Corbyn, Tome 1 : Lettres écarlates

Dernière mise à jour : 9 mars 2019



  • Auteur : Anne Bishop

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 506 pages

  • Genre : Fantasy

Lu en français / Format numérique


Résumé :


Meg Corbyn est une cassandra sangue, une prophétesse du sang, capable de prédire l’avenir lorsqu’elle s’incise la peau. Une malédiction qui lui a valu d’être traitée comme de la viande par des hommes sans scrupules prêts à la taillader pour s’enrichir. Mais aussi un don qui lui a permis de s’échapper et va la pousser à chercher refuge chez les Autres. Là où les lois humaines ne s’appliquent pas. Même si elle sait, grâce à cette vision, que Simon Wolfgard causera également sa perte. Car si le chef des loups est d’abord intrigué par cette humaine intrépide, peu de choses la séparent d’une simple proie à ses yeux...

On passe nos journées assises dans des salles de classe, à regarder des images représentant des situations du monde réel, mais on nous interdit de faire connaissance, de nouer des liens d’amitié, de parler, à moins que ça fasse partie d’un exercice. On nous dit quand manger, quand dormir, quand utiliser le tapis de course pour faire un peu d’activité physique, et même quand aller chier ! On est vivantes, mais sans jamais avoir le droit de vivre. Combien de temps résisteriez-vous, enfermé comme ça ?
 

Mon avis :

Sans être la lecture du siècle, c'est un livre que j'ai apprécié plus que je ne m'y attendais.

On reprend les codes de la fantasy urbaine classique, à cela près que le monde dépeint n'est pas le nôtre, bien qu'au même niveau technologique. Ici, les créatures surnaturelles sont la majorité et l'homme, petit nouveau sur le continent, a bien de la peine à y trouver sa place : il n'est toléré que par l'attrait de ses inventions qui fascinent ceux qu'on nomme les terra indigene. Dans chaque ville humaine, rares et éloignées les unes des autres, un Enclos est réservé aux créatures qui leur permet de surveiller les humains et de ravitailler les espèces autochtones en technologie. Difficile de ne pas faire la relation avec la colonisation du continent Américain par les européens, sauf qu'au lieu d'indiens, ils se heurteraient à des vampires et des métamorphes vraiment pas décidés à se laisser déloger par leur prochain repas. C'est un aspect du livre que j'ai apprécié : on a suffisamment de repères pour se situer rapidement, et pourtant une touche d'originalité qui se démarque un peu du reste de la bit-lit. En revanche, en dehors de l'Enclos de la ville de Lakeside où se passe la majorité de l'intrigue, le monde manque un peu d'épaisseur. On a un peu de mal à situer les villes, les continents, l'histoire du monde...

Le bestiaire ne fait pas dans l'originalité, vampires, élémentaires et prédateurs-garous correspondent à ce qu'on a l'habitude de voir dans le genre. Ce qui fait la petite touche en plus, c'est qu'au lieu d'être cachés ou minoritaires, ils occupent la majorité du monde et tout en gardant un aspect dangereux, ils sont souvent présentés comme les ''gentils'' dans les conflits qui les oppose aux humains. Il y a une petite touche d'humour candide dans les relations entre les humains et les Autres par leurs différences culturelles (comme le pourquoi c'est offensant d'être considéré comme de la viande épargnée seulement pour sa capacité à fabriquer des télé), qui contraste avec la violence sous-jacente du roman.

L'intrigue tourne principalement autour de tout ça : la relation fragile et tendue entre humains et Autres, les relations entre les personnages, les mentalités qui évoluent. À noter que contrairement à beaucoup d'ouvrages du genre, la romance est très discrète et met du temps à s'installer. J'ai trouvé beaucoup de longueurs, par contre.

Si le caractère de Meg est bien expliqué par son passé enfermée au Centre et son pouvoir de prophétesse du sang (capable de lire l'avenir en s'entaillant les veines) son côté candide-qui-apporte-la-joie-dans-le-monde-grâce-à-sa-seule-présence peut être agaçant par moments. Sam le louveteau est trop choupinou, mais les réactions de Simon le loup-garou semblent parfois naïves et un peu en contradiction avec son statut de chef de l'Enclos implacable et sanguinaire.

Malgré quelques défauts, c'est un bon début de saga de bit lit qui sort des clous.


 

En bref :





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