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Meg Corbyn, Tome 1 : Lettres écarlates

  • Photo du rédacteur: Minet
    Minet
  • 20 sept. 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 mars 2019



  • Auteur : Anne Bishop

  • Type d'ouvrage : Roman

  • Nombre de pages : 506 pages

  • Genre : Fantasy

Lu en français / Format numérique


Résumé :


Meg Corbyn est une cassandra sangue, une prophétesse du sang, capable de prédire l’avenir lorsqu’elle s’incise la peau. Une malédiction qui lui a valu d’être traitée comme de la viande par des hommes sans scrupules prêts à la taillader pour s’enrichir. Mais aussi un don qui lui a permis de s’échapper et va la pousser à chercher refuge chez les Autres. Là où les lois humaines ne s’appliquent pas. Même si elle sait, grâce à cette vision, que Simon Wolfgard causera également sa perte. Car si le chef des loups est d’abord intrigué par cette humaine intrépide, peu de choses la séparent d’une simple proie à ses yeux...

On passe nos journées assises dans des salles de classe, à regarder des images représentant des situations du monde réel, mais on nous interdit de faire connaissance, de nouer des liens d’amitié, de parler, à moins que ça fasse partie d’un exercice. On nous dit quand manger, quand dormir, quand utiliser le tapis de course pour faire un peu d’activité physique, et même quand aller chier ! On est vivantes, mais sans jamais avoir le droit de vivre. Combien de temps résisteriez-vous, enfermé comme ça ?
 

Mon avis :

Sans être la lecture du siècle, c'est un livre que j'ai apprécié plus que je ne m'y attendais.

On reprend les codes de la fantasy urbaine classique, à cela près que le monde dépeint n'est pas le nôtre, bien qu'au même niveau technologique. Ici, les créatures surnaturelles sont la majorité et l'homme, petit nouveau sur le continent, a bien de la peine à y trouver sa place : il n'est toléré que par l'attrait de ses inventions qui fascinent ceux qu'on nomme les terra indigene. Dans chaque ville humaine, rares et éloignées les unes des autres, un Enclos est réservé aux créatures qui leur permet de surveiller les humains et de ravitailler les espèces autochtones en technologie. Difficile de ne pas faire la relation avec la colonisation du continent Américain par les européens, sauf qu'au lieu d'indiens, ils se heurteraient à des vampires et des métamorphes vraiment pas décidés à se laisser déloger par leur prochain repas. C'est un aspect du livre que j'ai apprécié : on a suffisamment de repères pour se situer rapidement, et pourtant une touche d'originalité qui se démarque un peu du reste de la bit-lit. En revanche, en dehors de l'Enclos de la ville de Lakeside où se passe la majorité de l'intrigue, le monde manque un peu d'épaisseur. On a un peu de mal à situer les villes, les continents, l'histoire du monde...

Le bestiaire ne fait pas dans l'originalité, vampires, élémentaires et prédateurs-garous correspondent à ce qu'on a l'habitude de voir dans le genre. Ce qui fait la petite touche en plus, c'est qu'au lieu d'être cachés ou minoritaires, ils occupent la majorité du monde et tout en gardant un aspect dangereux, ils sont souvent présentés comme les ''gentils'' dans les conflits qui les oppose aux humains. Il y a une petite touche d'humour candide dans les relations entre les humains et les Autres par leurs différences culturelles (comme le pourquoi c'est offensant d'être considéré comme de la viande épargnée seulement pour sa capacité à fabriquer des télé), qui contraste avec la violence sous-jacente du roman.

L'intrigue tourne principalement autour de tout ça : la relation fragile et tendue entre humains et Autres, les relations entre les personnages, les mentalités qui évoluent. À noter que contrairement à beaucoup d'ouvrages du genre, la romance est très discrète et met du temps à s'installer. J'ai trouvé beaucoup de longueurs, par contre.

Si le caractère de Meg est bien expliqué par son passé enfermée au Centre et son pouvoir de prophétesse du sang (capable de lire l'avenir en s'entaillant les veines) son côté candide-qui-apporte-la-joie-dans-le-monde-grâce-à-sa-seule-présence peut être agaçant par moments. Sam le louveteau est trop choupinou, mais les réactions de Simon le loup-garou semblent parfois naïves et un peu en contradiction avec son statut de chef de l'Enclos implacable et sanguinaire.

Malgré quelques défauts, c'est un bon début de saga de bit lit qui sort des clous.


 

En bref :





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4 comentários


JukeboxCorner
JukeboxCorner
12 de out. de 2018

Et je pense que tu ferais bien Galah, parce que j'imagine bien quel genre de préjugés tu te fais sur la Bit-lit et j'ai envie de te donner raison la plupart du temps, pour en avoir lu beaucoup.


Mais il y a quelques séries qui arrivent vraiment à se démarquer et à relever le tout vers le haut et, bien que je ne l'ai pas lue, je pense que Meg Corbyn en fait partie. Déjà, parce que son autrice ne fait pas partie du mouvement, qu'elle s'y est essayée avec ce personnage, et ensuite parce qu'elle a pour habitude de soigner ses univers.


Si tu as ça, tu as déjà 40% d'un bon bouquin. Le reste ça se partage entre…


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Galah
Galah
07 de out. de 2018

Mmmhhhh, ce genre de livre ne m'attire pas spécialement (la bit-lit en général, à tord surement car basé sur des préjugés très stéréotypés, je le reconnais). Si je tombe sur une promo pour celui-là je me laisserai peut-être tentée ...

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Minet
Minet
20 de set. de 2018

Elle a ses défauts, mais je crois que c'est ma série bit lit préférée. Malgré un ton souvent léger, il y a une vraie volonté de l'autrice d'avoir un contexte qui fait réfléchir. Les Autres du livre pourraient bien représenter "l'autre" dans la vie réelle, avec la haine de la différence et tout ce que ça implique.

Le 5e et dernier tome de la série vient de sortir en poche.

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JukeboxCorner
JukeboxCorner
20 de set. de 2018

J'attendais d'avoir bouclé une ou deux sagas de Bit-lit/Urban Fantasy avant de commencer celle-ci (Kate Daniels, c'est fait. Maintenant il faut que je finisse La chasseuse de la nuit, même si j'y vais un peu à reculons...). J'aime bien quand les auteurs font un effort pour apporter de l'originalité à leur univers. La Bit lit manque cruellement de bonnes idées rafraîchissantes, on tourne vite en rond ^^'. Meg Corbyn est finie à présent, non ?

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